Le covering automobile, longtemps considéré comme un marché de niche réservé aux passionnés ou aux véhicules d’exception, s’est démocratisé à grande vitesse. Esthétique, protection, personnalisation, communication visuelle : les usages se multiplient, et avec eux la demande pour des prestations de qualité.
Mais derrière cette dynamique, un paradoxe persiste : le métier de poseur de film covering n’est toujours pas structuré comme une vraie filière professionnelle. Ni reconnu par un cadre officiel, ni encadré par une certification nationale, il peine à sécuriser son évolution – au détriment des clients, des entreprises, et des poseurs eux-mêmes.
Un constat partagé : un métier technique… mais sans standard commun
Dans une série d’interviews récemment publiées, Armand LOSPIED, fondateur de Formation Detailing® et directeur de SP FORMATION, alerte sur les dérives d’un marché en pleine expansion mais encore trop informel.
Dans La Revue Automobile, il explique :
« Trop de clients pensent qu’il suffit de coller un vinyle. En réalité, la pose de film covering est un geste technique complexe, qui nécessite des compétences précises, de la rigueur, et le respect strict des normes des fabricants. »
Les professionnels le confirment : entre la température du local, la gestion du post-chauffe, la pose sur zones 3D, ou encore la qualité des découpes, les erreurs peuvent être coûteuses – et trop fréquentes lorsqu’aucun référentiel n’est partagé.
Un besoin de structuration pour entreprendre, recruter, et durer
Dans son article sur TopEntrepreneur.eu, Armand LOSPIED insiste sur l’intérêt stratégique d’une certification pour les professionnels du secteur :
« Sans reconnaissance officielle, difficile de répondre à des appels d’offres, de justifier ses tarifs ou de rassurer les clients. Une certification changerait tout. »
Même son de cloche côté employeurs. Dans une tribune pour Emploi-et-Recrutement.com, il déclare :
« Former efficacement, c’est répondre à un double besoin : garantir la qualité client et stabiliser les équipes. Les employeurs nous disent : ‘On recrute, mais on doit tout reprendre en interne.’ »
Une démarche en cours : construire un référentiel métier co-construit
Sur le terrain, SP FORMATION et ses partenaires multiplient les échanges avec des formateurs, poseurs expérimentés, carrossiers, franchisés et responsables de centres. Objectif : bâtir un référentiel de compétences autour de 9 blocs métiers, incluant la préparation, la pose plane et complexe, le post-chauffe, le contrôle qualité et le conseil client.
Dans son interview sur Exhibition-Auto.com, Armand LOSPIED détaille :
« Ce n’est pas un manuel théorique. Ce référentiel est conçu pour être enseignable, mesurable, et valorisable dans un cadre certifiant. »
Et sur Qualycert.eu, il ajoute :
« Le covering est souvent le point d’entrée pour des indépendants. Structurer ce métier, c’est leur permettre de sécuriser leur activité, d’accéder aux financements publics, et de développer une offre crédible. »
Un enjeu d’avenir pour toute la filière automobile
Reconnaître le métier de poseur de film covering via une certification professionnelle RS, c’est ouvrir la voie à une professionnalisation globale de la filière :
Des formations finançables et qualifiantes,
Des prestations mieux encadrées,
Des recrutements plus fluides,
Et des marchés publics et privés plus accessibles.
Dans son interview au C!Print 2023, Armand LOSPIED résume l’enjeu avec clarté :
« Le covering est en pleine expansion, mais il a besoin de fondations durables. Nous voulons construire un référentiel au plus proche des réalités terrain. »
À suivre…
Ce chantier engagé autour du covering s’inscrit dans une tendance plus large : celle de la reconnaissance officielle de métiers émergents, techniques, encore peu visibles dans les catalogues de formation classiques.
Un signal fort pour les entrepreneurs, les financeurs, les organismes publics – et surtout, pour les passionnés du métier qui veulent entreprendre avec crédibilité.
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