Le secteur de la formation en esthétique auto affiche un dynamisme renforcé depuis janvier 2025, porté par l’élargissement du financement via le CPF. Cette évolution a rendu plus accessibles des cursus spécialisés tels que le polissage, le detailing et la rénovation esthétique, disciplines clés pour intégrer un marché en croissance constante. En 2024, plus de 71 000 jeunes se sont inscrits dans les formations liées aux services de l’automobile, dont 40 700 en alternance, selon les données de l’ANFA. L’insertion professionnelle six mois après formation atteint 73 %, un niveau supérieur à la moyenne nationale pour les métiers techniques.
Les centres de formation proposant des parcours éligibles au CPF combinent des immersions pratiques avec des modules techniques ciblés. Les sessions intensives, souvent en présentiel, s’adressent aussi bien aux candidats en reconversion qu’à ceux visant une spécialisation approfondie. La montée en puissance de l’alternance, avec environ 42 000 jeunes engagés en 2024, renforce le lien direct avec les besoins du marché, facilitant ainsi l’embauche après obtention du diplôme.
Un taux d’insertion professionnelle supérieur à la moyenne
Le taux d’insertion professionnelle atteint 73 % six mois après la formation pour l’ensemble de la branche des services automobiles. Ce résultat dépasse la moyenne nationale de 66 % observée dans les métiers techniques liés à l’entretien et au service, témoignant d’une forte demande en profils qualifiés.
Techniques d’excellence recherchées
Les formations en esthétique automobile comprennent désormais des modules avancés mettant l’accent sur des techniques rares et recherchées. La suppression de la peau d’orange sur les carrosseries, qui vise à uniformiser la surface de la peinture pour un rendu miroir parfait, demeure un savoir-faire maîtrisé par peu de techniciens, ce qui constitue un avantage compétitif notable. Le car-staging, autre technique clé, permet de valoriser l’apparence des véhicules, que ce soit pour la revente ou la préparation à une exposition, exigeant une parfaite maîtrise des processus d’esthétique et une capacité à sublimer l’aspect visuel.
Cette montée en gamme des prestations répond à une demande croissante de la part d’une clientèle exigeante, incitant les centres de formation à renforcer l’expertise de leurs stagiaires. Le CPF joue un rôle central dans cette dynamique, offrant une prise en charge partielle ou totale des coûts de formation en polissage, lustrage ou rénovation carrosserie, selon les droits acquis par les candidats. Les certifications professionnelles éligibles couvrent un large spectre, du débutant au professionnel en reconversion.
Dispositifs de financement et soutien
Les opérateurs de compétences (OPCO) et autres organismes collecteurs soutiennent également les entreprises dans le financement de ces formations pour leurs salariés, tandis que des dispositifs comme l’Aide Individuelle à la Formation (AIF) facilitent l’accès à la formation pour les demandeurs d’emploi.
Les professionnels du secteur notent une évolution vers des formations plus immersives, avec une forte orientation pratique et une adaptation constante à la diversité des véhicules et des attentes clients. Toutefois, des défis subsistent, notamment un manque d’immersion en condition réelle pour les débutants et un encadrement parfois insuffisant dans certains centres de petite taille. Ces obstacles peuvent entraîner des taux d’abandon importants, estimés entre 21 % et 24 % dans l’apprentissage toutes filières confondues durant les neuf premiers mois, mais ils ne freinent pas la croissance globale du secteur, favorisée par l’accès facilité au financement et la valorisation grandissante des expertises rares.
Une part importante des débutants dans le detailing automobile abandonne avant leur première année, souvent à cause d’une immersion insuffisante en milieu professionnel et d’un encadrement limité.
La pratique en situation réelle est cruciale pour consolider les compétences et assurer la motivation des stagiaires.
L’exemple de centres en Île-de-France illustre une montée en compétences soutenue, grâce à des formations intensives combinant théorie et pratique, et une forte ouverture vers l’alternance. Cette tendance s’inscrit dans un contexte où les besoins en carrosserie et peinture restent élevés, avec plus de 10 000 projets de recrutement annuels. La filière ne souffre pas d’un manque d’attractivité, mais doit mieux accompagner les jeunes pour réduire les abandons et augmenter les chances d’insertion.
Le recours au CPF a ainsi contribué à démocratiser l’accès à des formations de qualité en esthétique auto, élargissant le vivier de professionnels qualifiés capables de répondre aux exigences croissantes des clients et du marché. L’investissement dans des techniques comme le polissage avancé, la suppression de la peau d’orange ou le car-staging place ces professionnels au cœur d’un secteur en pleine mutation, entre montée en gamme et innovation technique.
